Rapport de l'Observatoire dans la cadre des Rencontres "Animal et Société"

Publié le par Clubs Taurins Reunis Arles

Rapport remis à monsieur Michel Lejeune
président de l’atelier inter groupes « Corrida et jeux taurins » 
des rencontres « Animal et Société »
par André Viard,  président de l’Observatoire National des Cultures Taurines 
 
Monsieur le Président,
 
En ma qualité de président de l’Observatoire National des Cultures Taurines créé le 22 mars dernier à Arles par l’ensemble des trois cents villes et villages taurins de France, par l’ensemble des fédérations,  des professionnels, des éleveurs, des organisateurs et des milliers d’associations oeuvrant dans ce secteur, j’attire votre attention, au nom des plus de deux millions de citoyens français qui assistent chaque année à une manifestation taurine, sur ces réflexions que je vous remercie de joindre aux conclusions de l’atelier inter groupes « Corrida et jeux taurins » des rencontres « Animal et Société » que vous présidez.
 
1 : Libre accès des mineurs aux arènes
 
Prétendre interdire l’accès des arènes aux mineurs serait contraire aux principes fondamentaux garantis par la Convention Internationale des Droits de l'enfant, lesquels ont été ratifiés par la France et repris dans la Convention Européenne ainsi que dans le Code Civil français. Selon ces textes, tout enfant est fondé à exprimer librement son opinion sur les questions l'intéressant, le droit lui garantissant une liberté de pensée, de conscience, de religion, une liberté culturelle et artistique sans ingérences arbitraires.
 
S'il appartient aux Etats d'établir des règles de protection de "l'être en devenir" qu'est l'enfant, de préserver sa santé physique, morale et psychologique, de lui interdire ou de limiter les spectacles contraires aux règles de bienséance, une telle protection ne doit en aucun cas empiéter sur les principes éducatifs et culturels transmis par ses parents, compatibles avec le milieu culturel auquel ils sont rattachés.
 
Concernant la culture taurine, si le droit pénal sanctionne les « actes de cruauté envers les animaux », les courses de taureaux sont exclues de cette incrimination dans les régions où les spectacles taurins relèvent d'une tradition locale ininterrompue. A cette réalité juridique étayée par une jurisprudence constante, il convient d’ajouter une précision fondamentale : la cruauté est absente du combat de l’arène où le taureau est l’objet d’un profond respect.
 
Prétendre interdire l’accès des arènes aux mineurs qui souhaitent s’y rendre est donc juridiquement impossible, l'exception faite pour les spectacles taurins dans le code pénal garantissant la liberté des enfants de choisir d’y assister ou pas. Une interprétation contraire ouvrirait la voie à de multiples recours et n’aboutirait qu’à déplacer durablement une polémique que nous souhaitons clore.
 
C’est pourquoi, loin de se réfugier derrière le droit qui lui est pourtant favorable, le monde taurin français, très attaché à ce que sa culture soit respectee même si elle n’est pas unanimement partagée, souhaite que le problème évoqué soit étudié au fond. 
 
De nombreux psychologues, psychanalystes ou pédopsychiatres estiment qu'il est absurde de penser que la mise à mort d'un taureau puisse être un traumatisme pour un enfant ou un adolescent. Ils avancent que n'importe quel enfant de la campagne, jusqu'à une période très récente, ne peut que témoigner de ce que la mise à mort des animaux est une composante importante de la vie, un événement ritualisé, associé le plus souvent à un moment de fête. Ils ajoutent que, en l'occurrence, ce qui peut être dérangeant pour les enfants ce sont précisément ces discours sur un traumatisme éventuel qu'ils n'auraient pas inventé tout seuls.  
 
Néanmoins, afin que ce débat ne tourne pas à une mobilisation d'experts de part et d'autre, nous proposons, dans un souci de transparence, de faire évaluer la dangerosité du spectacle taurin en demandant au ministre de la santé d’établir une statistique qui fera apparaître la réalité au moyen d’une simple question : 
 
Depuis dix ans, combien de mineurs ont-ils été pris en charge par les services spécialisés en raison d’un traumatisme psychologique consécutif à leur présence dans une arène ?
 
Et pour que cette étude possède une meilleure lisibilité, nous pensons qu’il serait nécessaire qu’y soient joints les chiffres des mineurs pris en charge durant la même période pour avoir été traumatisés par la violence vécue à l’école, celle vue à la télévision ou dans les jeux vidéos.
 
Nous ne doutons pas que les conclusions d’une telle étude seront de nature à apaiser le débat, qu’elles démontreront de manière irréfutable que le risque dénoncé n’existe pas et qu’elles mettront un terme à une polémique malsaine dans laquelle une vaste communauté culturelle est scandaleusement montrée du doigt.

2 : La tauromachie en milieu scolaire
 
Dans les régions taurines, mais aussi au-delà, la tauromachie a toujours fait débat et servi de support à de nombreuses activités culturelles et artistiques lorsque des enseignants en ont manifesté le souhait. 
 
Loin d’être motivée par un esprit partisan, l’organisation de ces activités répond à une juste interprétation de l’importance culturelle du fait taurin qui a toujours véhiculé des valeurs fortes telles que le courage, le dépassement de soi, le respect de l’adversaire ou la solidarité, et dont le public, loin de céder aux dérives violentes ou xénophobes que l’on déplore de plus en plus souvent dans les stades
– faudra-t-il en interdire l’entrée aux mineurs ?- est uni par une communion fraternelle qui se transmet entre les générations, laquelle, pour nos enfants qui le souhaitent, constitue une expérience structurante et formatrice en ce sens qu’elle édicte des règles, pose des limites, définit des interdits et donne en exemple une irréprochable éthique de vie qui dépasse les clivages et transcende ce que l’homme possède de meilleur en lui. 
 
De Lascaux à nos jours, la trace du Taureau imprègne les cultures du pourtour méditerranéen et se matérialise à travers des jeux, des cultes et une importante production artistique. L’évocation de ceux-ci permet de mettre en évidence la pérennité du fait taurin et en explique l’évolution jusqu’aux différentes tauromachies actuelles dont on peut trouver l’origine dans la plus haute Antiquité.
 
A l’opposée de la censure préconisée par diverses associations, laquelle équivaut, comme monsieur le Président de la République l’a signalé, à un déni d’identité pour les populations concernées et dont nous dénonçons le caractère obscurantiste, nous préconisons, quand les enseignants le souhaiteront, la tenue de débats respectueux à partir d’outils pédagogiques que l’Observatoire des Cultures Taurines se propose de produire : 
 
- un film de trente minutes donnant à voir ce raccourci historique
- un argumentaire contradictoire rédigé à partir des objections formulées à l’encontre de la culture taurine et des réponses qui y sont proposées par des universitaires reconnus.
 
Il ne s’agit en aucun cas de faire du prosélytisme, c'est-à-dire d’inciter quiconque ne le souhaite pas à se rendre aux arènes, mais de proposer les termes d’un débat constructif autour d’une culture qui ne laisse personne indifférent. Ce qui, dans le contexte scolaire, apparaît comme une magnifique opportunité d’apprendre à chacun le respect de l’opinion de l’autre et les vertus de la tolérance.
 
La culture taurine doit pouvoir être abordée à l’école comme elle l’a toujours été et elle doit pouvoir faire l'objet de sorties pour étudier, par exemple, l'écosystème des ganaderias extensives.
 
Enfin, négliger le rôle des écoles taurines en tant que vecteur d’intégration sociale serait une grave erreur. 
 
La tauromachie constitue pour ceux qui choisissent de faire carrière dans l’arène un ascenseur social dont l’importance est unanimement saluée dans les régions concernées. 

3 : Reconnaissance du fait culturel taurin
 
L’idée d’une commission parlementaire chargée d’enquéter sur « l’argent des corridas » a été récemment lancée par un parlementaire participant à la commission de travail que vous présidez. Cette idée qui vise à discréditer un spectacle dénoncé pour son « immoralité », procède d’une même intention coupable de montrer du doigt une partie de notre population et nous offre l’occasion d’ouvrir le vrai débat.
 
Incontournable fait culturel qui se traduit chaque année en France, outre les ferias, 
    - par de nombreux colloques dont certains de très haut niveau (Sorbonne, Ecole Normale Supérieure, Universités) et expositions,
    - par de nombreux travaux universitaires dans des disciplines très variées, 
    - par la tenue dans le cadre du Musée des  Cultures Taurines de Nîmes d’ateliers pédagogiques où seul le côté ethnographique est abordé (2611 participants en 2007 entre les écoles maternelles, primaires, collèges, lycées, parents/enfants, centre aérés sur cette seule ville),
    - par diverses publications spécialisées et diverses chroniques dans la presse généraliste (écrite, télévision, radio),
la culture taurine doit pouvoir bénéficier d’un régime conforme à son audience.
 
Sa bonne santé financière qui s’explique par l’engouement croissant qu’elle suscite et par son assise élargie ne doit pas exclure la tauromachie du droit commun. 
 
C’est pourtant le cas, et loin d’être aidé au niveau de son financement, le spectacle taurin est l’objet d’une véritable injustice : bien que répondant à tous les critères du « spectacle vivant », il ne bénéficie pas des dispositions fiscales qui lui sont applicables, et notamment du taux de TVA réduit à 5,5% ou 2,1%, étant au contraire assujetti au taux maximum de 19,6%. 
 
A titre d’exemple, pour les seules arènes de Nîmes, l’Etat perçoit chaque année environ un million d’euros, six cent mille euros pour celles d’Arles, et il n’est pas inutile de préciser que même les spectacles de formation y sont assujettis au taux maximum.
 
Par ailleurs, malgré son audience, la culture taurine est exclue des aides allouées par l’Etat dans le domaine culturel : sur les plus de 700 millions d’euros distribués chaque année par le Ministère de la Culture, la tauromachie n’a jamais été bénéficiaire de la moindre subvention.
 
Le fait que la culture taurine, et cela fait d’elle une exception en France, soit capable d’assurer seule son équilibre financier, lequel se répercute sur de vastes régions au travers des retombées induites lors des ferias, ne peut pas justifier le régime pénalisant qui lui est imposé. 
 
Nous demandons donc
    - que les spectacles taurins soient désormais assujettis au taux de TVA réduit 
    - qu’un fond culturel soit alloué chaque année par le Ministère de la Culture au secteur taurin, lequel servira notamment à l’organisation de manifestations culturelles itinérantes qui auront pour objet, à l’image de ce que nous proposons en milieu scolaire, de poser les bases d’un débat apaisé sur la question.
 
4 : Le droit au respect
 
Nous tenons à attirer votre attention sur les attaques diffamatoires inqualifiables dont a été victime la culture taurine depuis plusieurs mois, notamment de la part d’associations invitées à participer aux travaux de cette commission. 
 
En faisant état de sévices imaginaires qui seraient infligés au taureau avant son combat les associations anti taurines outrepassent leurs droits. Ces pratiques n’existent pas et n’ont jamais existé. 
 
C’est pourquoi, à compter de ce jour, l’Observatoire National des Cultures Taurines leur en demandera réparation.
 
De même qu’il sera demandé réparation lorsqu’un amalgame honteux sera fait entre mauvais traitement et diverses opérations exceptionnellement réalisées de manière réglementaire sur le taureau pour garantir au public sa présentation irréprochable.
 
Ces opérations consistent le plus souvent à refaire les pointes des cornes abîmées. Il n’y a en pareil cas aucune souffrance pour l’animal, et l’on peut comparer cette opération aà celle pratiquée sur le cheval que l’on ferre et dont on lime également le sabot. De plus en plus souvent en outre, en raison de la dangerosité du taureau et du risque qu’il y a à l’enfermer, ces opéations sont pratiquées dans les élevages sous anesthésie générale.
 
Dans une infime quantité de cas, (six taureaux en 2006 sur environ 800 combattus en France au cours de la même année – quantité cent fois inférieure à celle des animaux domestiques euthanasiés dans le même temps dans les chenils et les refuges - ) la perte de substance mise en évidence concerne les deux cornes, ce qui peut accréditer la thèse d’une pratique contraire à l’éthique de la tauromachie sur laquelle veille avec la plus grande rigueur l’Union des Villes Taurines de France au travers d’un programme d’analyse mené à bien par l’Association Française des Vétérinaires Taurins. 
 
Actuellement, de nombreuses expériences sont menées en France et en Espagne, afin de vérifier si l’on pourrait, dans le cadre des festivals bénéfiques ou des corridas de rejoneo où la nécessité de présenter des cornes intactes n’est pas la même, laisser aux taureaux qui y sont destinés les enveloppes protectrices dont sont recouvertes leurs cornes dans les élevages afin d’éviter qu’elles ne s’usent ou que ceux-ci se blessent. Avant d’adopter cette mesure, il reste cependant à vérifier la solidité de ces enveloppes dans le cadre du combat, afin que soit assurée la protection du cheval. 
 
A ce propos, nous nous élevons contre la présentation caricaturale des risques encourus par ceux-ci dans l’arène et tenons à affirmer que contrairement à ce qui est prétendu par les associations antitaurines, les blessures sont rarissimes en ce qui concerne les chevaux de rejoneo ou de piques, ces derniers bénéficiant de protections modernes parfaitement adaptées au travail qui leur est demandé et pour lequel ils bénéficient d’un minutieux dressage.
 
5 : Dérive communautaire et « bien-être animal »
 
Il faut malheureusement déplorer le fait que les arguments fallacieux ou diffamatoires répandus par les associations anti taurines sont parfois repris sans vérification par la presse voire par divers auteurs qui n’hésitent pas à montrer du doigt de manière honteuse les plus de deux millions de nos concitoyens qui se rendent aux arènes chaque année, au risque insensé de provoquer d’inutiles conflits communautaires.
 
L’ouvrage caricatural publié par un des membres de la commission que vous présidez est à ce titre édifiant. Loin d’être une étude universitaire objective comme il le prétend, cet ouvrage entaché de nombreuses contre vérités historiques est l’oeuvre d’une militante qui n’hésite pas à omettre les faits qui dérangent son propos, lequel se construit sur une contradiction de taille dans la mesure où l’auteur dénonce alternativement le fait que les aficionados se rendent aux arènes pour se repaître de la vue du sang, puis l’euphémisation artificielle dont se rendraient coupables les littérateurs et les médias en général dans une espèce de complot pour faire en sorte que les amateurs, ravis par une extase esthétique, oublient le sang et la douleur de la bête, en un mot perdent de vue la réalité de la corrida.
 
Dans cet ouvrage, de même que dans la propagande anti taurine, le toro est toujours décrit comme une victime et jamais comme un animal qui combat. C’est pourtant le cas, le taureau possédant, dans le combat, une spécificité endocrine qui le singularise et grâce à laquelle il produit sept fois plus de béta-endorphine - plus connue comme «l'hormone du plaisir» - que n’importe quel autre animal, et dix fois plus qu’un être humain. La béta-endorphine est une réponse analgésique au stress et à la douleur. Ainsi, si une blessure provoque chez lui du stress et de la douleur, en quelques millièmes de secondes le taureau libère un flot de béta-endorphine qui annihile le premier et bloque les mécanismes de la seconde. Cette théorie a été scientifiquement confirmée par les travaux vétérinaires de Juan Carlos Illera de Portal, directeur du département de physiologie animale de l'université Complutense de Madrid, chercheur à l'université de Californie, confirmant les précédentes études du prix Nobel de médecine, le professeur Ramòn y Cajal (1852-1934). 
 
Dans son acharnement à combattre la culture taurine, le même auteur qui présente le public des arènes sous un aspect répugnant et le taureau comme une victime, n’hésite pas à travestir la vérité lorsqu’elle évoque les conditions d’élevage de ceux-ci, dénonçant la présence de toutes sortes de maladies, non détectées ni soignées par les éleveurs, ce qui constitue une grave atteinte au sérieux de ceux-ci, mais aussi à l’efficacité des services vétérinaires qui ont mis en place des contrôles très stricts. Ce qui explique que malgré les conditions d’élevage extensif qui sont partout en vigueur, tous les élevages français de taureaux sont en possession de la carte verte qui atteste du fait qu’ils sont indemnes de toute maladie.
 
Fiers de leurs bêtes et de leurs élevages, les éleveurs français ont toujours fait preuve d’une transparence totale en ouvrant leurs portes à qui le souhaitait.
 
En accord avec eux, l’Observatoire national des Cultures Taurines propose à cette commission qu’une mission d’étude soit mise en place afin d’étudier de manière comparative les méthodes d’élevages utilisées en France, lesquelles, en ce qui concerne celui des taureaux braves, assurent à ceux-ci un « bien-être » inégalé et permettent à un écosystème unique de se perpétuer, tant dans les marais de Camargue sous contrôle du Parc Régional, que dans les garrigues languedociennes, les collines gersoises ou le piémont pyrénéen.
 
6 : Animal et société
 
De manière plus générale et en guise de conclusion, l’Observatoire National des Cultures Taurines dénonce avec fermeté la dérive « animalitaire » de laquelle est issue le mouvement anti taurin. 
 
Un mouvement virtuel serait-on tenté de dire, dans la mesure où ses animateurs reconnaissent n’exister réellement qu’au travers d’internet, et dans la mesure aussi où ils n’ont par ailleurs jamais été capables de réunir plus de quelques dizaines de sympathisants à l’occasion des multiples manifestations qu’ils ont convoquées. 
 
Mais un mouvement dont le danger est avéré en ce sens qu’il préconise aussi une profonde modification du droit français par l’introduction de la notion « d’animal sensible » entre celles des « biens » et des « personnes », ce qui aurait des conséquences désastreuses sur la plupart des filières, agricoles notamment. 
 
Au-delà de l’argumentation juridique c’est bien d’un glissement moral dangereux qu’il s’agit, lequel va à l’encontre de l’idéal humaniste vers lequel tendent nos sociétés. Et il n’est d’ailleurs pas inutile de rappeler que la fondatrice d’une des associations les plus actives sur le sujet a déjà été condamnée à quatre reprises pour incitation à la haine raciale et qu’une cinquième  condamnation est demandée à son encontre.
 
Faut-il s’étonner dès lors, lorsque l’on constate pareille inversion des valeurs essentielles et la multiplication des déclarations violentes et mensongères qui ont pris pour cible la « communauté du taureau », que des actes condamnables aient été perpétrés contre diverses personnalités du monde taurin français depuis quelques années ?
 
La justice est saisie, mais l’Observatoire National des Cultures Taurines compte à plus court terme sur les conclusions de l’inter groupe que vous présidez pour que les commissions mises en place sur le thème « animal et société » n’occultent pas le rôle déstabilisateur de cette nouvelle morale et se fassent l’écho des inquiétudes légitimes des millions de citoyens français qui ne les partagent pas et demeurent au contraire attachés à leur mode de vie et à leur culture dont font partie intégrante les jeux taurins et la corrida.

Publié dans l'Observatoire

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